J’ignorais totalement où je pouvais être. Dans un rêve, dans la réalité ? Dans une fête foraine abandonnée, ou un lieu désaffecté ? En tous les cas, inutile de vous dire que tout cela m’exaspérais, moi qui veux à tout prix tout savoir. Je n’avais même pas eut de prémonitions là-dessus, j’étais donc dans l’ignorance, la pire chose qu’il pouvait m’arriver. Je remarquai qu’autour de moi, il y avait des lumières colorées très étranges. On aurait dit, des lumières de fête foraine, comme je le pensais. Sauf que c’était désert. Non pas que la solitude me faisait peur, d’ailleurs le monde m’insupporte. Mais tout de même, c’était étrange. Je marchais sans craintes aux milieux de petites cabanes délabrées, regardant avec curiosité autour de moi. Soudain apparut un chapiteau jaune et orange apparut. Je décidai donc de m’approchai pour en savoir plus. Que voulez-vous ? Je suis curieuse, rien ni personne ne pourra le changer. De toutes façons, je suis si déterminée et têtue que personne ne peut me faire changer d’avis. Donc inutile de vous dire que j’allais entrer dans cet étrange chapiteau, quoi qu’il en soit.
Une fois à l’intérieur, je me trouvai nez à nez avec un bonhomme tout aussi bizarre que cet endroit. Il devait avoir une petite quarantaine d’année, avec ses cheveux qui commençaient à grisonner. Il fallait absolument que je l’oblige à m’annoncer comment j’étais arrivée ici et pourquoi. Je suis une manipulatrice née, j’étais persuadée que je pouvais y arriver.

« Auriez vous l’amabilité de me dire qu’est ce que je fiche ici ? »

J’avais opté pour un sourire d’ange. J’avais pensé au sourire charmeur, mais bon, je n’allais pas brusquer ma future victime. Victime de quoi ? De ma manipulation, quelle question. Enfin bref. L’étrange bonhomme me sourit avec sarcasme. J’ignorais pourquoi, ce qui eut le don de m’énerver quelque peut.

« Ma chère Aimee… »

Le pauvre n’eut pas le temps de finir, je le remit sur le bon chemin d’emblée. Non seulement il connaissait mon prénom par je ne sais qu’elle moyen, mais en plus il m’exaspérait à avoir l’impression de me connaître, alors que moi, j’ignorais tout.

« Amy, je déteste que l’on m’appelle Aimee. »

Après cette phrase un peu insolente, j’eus la sensation de ne plus pouvoir ouvrir la bouche pour parler. Il m’invita à m’asseoir, ce que je fis malgré moi. Il recommença à me sourire bizarrement, tandis que je restai calme.

« Ecoute mon enfant. Je sais que tu as un don. Tu as des prémonitions. Je sais que tu te poses des tas de questions, et je vais y répondre, mais seulement quand moi je t’en aurais posé. Bien entendu, je connais les réponses, étant donné que je sais tout de toi. Seulement, je ne suis pas sûre que toi tu les connaisses parfaitement. C’est pourquoi tu n’auras pas besoin de parler, juste de penser.
Petite Amy, pourquoi tu n’es pas restée en Espagne, vers ton père ? Tu ne connais pas la réponse. Je vais t’éclairer. Tout simplement parce que ta mère est une bourgeoise anglaise et ton père un petit voleur. Lorsque ta famille maternelle a appris ta naissance, ils ont ordonné à ta pauvre mère de quitter son prince charmant, et de revenir en Angleterre.
Tu as certainement envie de me crier de ne pas m’attaquer à ta défunte de mère, qui s’est suicidée il y a de cela cinq longues années. Tu souffre encore, tu le sais… »

FLASH BACK.

Une journée bien trop longue à mon goût. La vie d’écolière n’est pas si facile que ça, lorsqu’on a treize. Je suis pressée de rentrer chez moi et de me faire une bonne et grosse tartine de Nutella. Heureusement, ma voisine me dépose. J’ignore pourquoi ma mère n’envoie jamais le chauffeur pour venir me chercher. Peut être parce qu’elle veut que je sois une petite fille normale. Je monte l’escalier qui monte à ma porte d’entrée. Soudain, je m’arrête. Je n’ai pas l’impression d’être au même endroit. Il pleut, un cercueil est ouvert devant moi. Soudain, je me mets à hurler en voyant ma mère, si pâle et pourtant si belle à l’intérieur. Alors que je tente de m’approcher, je me cogne… dans ma porte d’entrée. Prise d’une peur incontrôlable, j’entrai en cherchant ma mère.

« MAMAAAAN »

Elle ne me répondit pas. Tremblante, je la cherche dans la cuisine, le salon, sa chambre, la mienne, son bureau, la salle de sport, le local technique de la piscine… Enfin, j’arrive à la salle de bain. Je pousse la porte doucement en fermant les yeux, puis entrai en avançant doucement. Lorsque j’ouvris les yeux de nouveau. Je vis la baignoire remplie d’une eau bizarrement rouge, et ma mère les yeux fermés…

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Des larmes coulèrent de mes joues. Comment pouvait-il me faire souffrir, moi qui manipulait tout le monde ? Je perdais le contrôle de tout.

« Ca fait mal de revivre la mort d’un proche. Et c’est aussi comme cela que tu as découvert ton don… Je vais maintenant raconter ta vie comme je la connais. Tu as vécu dans la richesse, sans donner de l’argent aux plus pauvres. Tu es égoïste Aimee, égoïste. Tu ne penses qu’à toi. Souviens toi de ce garçon aux belles boucles noires qui t’avais demandé un chewing-gum l’année de tes 15 ans. Tu lui as répondu « Un mouton, ça sait mâcher un Freedent ? » Mais tu n’as pas un fond méchant mon enfant, tu me sais. Rappelle toi de ce jour, où tu as vraiment découvert que tes prémonitions se réalisait. Tu as sauvé le chaton d’une petite fille, sans oublier la glace de cet enfant qui a failli s’écraser par terre. Tu avais 13 ans et c’était peu après la mort de ta mère. Avec le temps, tu es devenue un peu plus mesquine, utilisant ton don pour savoir comment les gens réagiraient à tes farces, et tu as commencer à manipuler ces pauvres garçons qui étaient amoureux de toi. Et là, tu ne veux qu’une chose : montrer au grand jour ton don…
Pauvre enfant, tu as beaucoup de défauts! Pour commencer, tu es manipulatrice. Je dois dire que tu es plutôt douée pour cela, en particulier avec les hommes, mais aussi avec les filles. Tu es aussi jalouse. Si quelqu’un a quelque chose que tu n’as pas, tu fais tout pour l’avoir. Cela te conduira surement à ta perte! J’allais oublié que tu es incroyablement têtue. Personne en peut te faire changer d’avis. Je déconseille à tout le monde d’essayer de le faire, car tu es assez mesquine pour lui pourir la vie. La curiosité est un vilain défaut, et pourtant, tu ne considère pas cela comme tel. Tu es le genre de fille à écouter aux portes, et à tout vouloir savoir. Tu es aussi très déterminée et tu n’abandonne jamais ce que tu entreprends. Même ton impatience n’arrive pas à prendre le dessus. Oh, la liste est encore longue, mais que rajouter d’autres ? Que tu es égoïste la plupart du temps, et que tu pense premièrement à toi. Tu es sarcastique et tu aime profiter de beaux jeunes hommes que tu met dans ton lit pour ensuite les jeter tels des mouchoirs.
Tu as aussi des qualités Amy, sous ton masque d’égoïsme se cache une fille qui a le coeur sur la main. Tu es capable d’aider ceux que tu aimes, ce qui fait de toi une fille gentille. Tu es aussi très intelligente, et la plupart du tant, tu comprend tout. Tu incarne la joie de vivre, en effet, tu as toujours le sourire aux lèvres et ton rire éteincelle. On peut dire que tu as aussi un excellent sens de l’humour...
»

Qu’est ce qu’il pouvait m’énerver celui là avec ses grands mots ! Il m’avait fait bêtement croire que je ne pouvais plus bouger. Il avait peut être ce don lui. Enfin le fait était que je pouvais toujours me lever pour lui en coller une, et que pour une raison inconnue, son don ne marchait pas sur moi.

« A toi de m’écouter mon gars. Tu ne sais rien de ma vie. J’ai oublié ma mère et tout le reste. Je suis une étudiante respectée et aimée de tous. Oui j’aime manipuler les hommes, mais c’est si drôle, n’est ce pas ? Et quand au fait que je veux que tout le monde sache que nous sommes, c’est vrai. A quoi bon se cacher ? C’est débile. J’ai beaucoup d’amis, contrairement à ce que tu pourrais penser. Ce sont des gens qui m’admirent pour ce que je suis, enfin, même si il ne savent pas qui je suis réellement. J’ai aussi quelques vrais amis, qui ne sont pas très nombreux je l’accorde. Mais je tiens énormément à eux. Bien sûre, je précise que j’ai un et une meilleure ami, pour qui je suis là quoi qu’il arrive et réciproquement. Je n’ai plus de familles, mais c’est de la faute à pas de chances! Ma mère est morte, et le reste me déteste parce que je suis fille d’un brigand. Mais il y a une personne que je considère comme ma soeur, et qui me protège comme tel. En ce qui concerne les garçons, j’ai beaucoup d’ex’ et d’histoire d’un soir. Mais j’en suis contente, c’est comme ça que ,peut être, je trouverai le bon! Et des ennemis, qui n’en a pas ? Mais je doit dire qu’il ne sont pas excessivement nombreux... C’est a peu près tout ce qui concerne mes relations!
Tu te demandes pourquoi je peux parler hein ? Et bien tu es tombé dans le panneau toi aussi. Je sais que tu allais me contrôler, m’empêcher de bouger et de parler. Mais je savais que cela n’allait pas marcher, mais je t’ai fait croire le contraire. Tu n’es qu’un rêve étrange qui s’effacera bientôt ! »

J’avais gagné, il disparu miraculeusement, mais je ne sus comment je sortis de cet endroit.